Thirst, ceci est mon sang est un film de Park Chan-Wook, le célèbre réalisateur coréen de la trilogie sur la vengeance.
Synopsis :
Sang-hyun est un jeune prêtre coréen, aimé et respecté. Contre l'avis de sa hiérarchie, il se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin expérimental contre un nouveau virus mortel. Comme les autres cobayes, il succombe à la maladie mais une transfusion sanguine d'origine inconnue le ramène à la vie. De retour en Corée, il commence à subir d'étranges mutations physiques et psychologiques : le prêtre est devenu vampire. Mais la nouvelle de sa guérison miraculeuse attire des pèlerins malades qui espèrent bénéficier de sa grâce. Parmi eux, Sang-hyun retrouve un ami d'enfance qui vit avec sa mère et son épouse, Tae-Ju. Il succombe alors à la violente attirance charnelle qu'il éprouve pour la jeune femme...
Après avoir fait une petite escapade en 2007 avec la comédie romantique Je suis un cyborg, le réalisateur renoue avec le film noir, mais aussi avec le succès. Park Chan-Wook revisite le mythe du vampire, tant à la mode en ce moment, pour exposer sa version et y donner un sens à la fois dramatique et romantique. Tout dans son nouveau film est enivrant, des couleurs jusqu'aux personnages eux-mêmes, tout semble magnifique. Avec ce mélange d'absurde et de poésie, de blanc et de rouge sanglant, le cinéaste signe une adaptation parfaite sur tous les plans du mythe amorcé par Bram Stoker.
Au delà du simple film de vampire, le coréen prend le spectateur en témoin et le force à trancher entre différents choix d'ordre éthique. Le vampire peut-il encore être considéré comme un homme ? Comment doit-il se nourrir ? Dieu l'a t-il oublié ? Toutes ces questions et bien d'autres encore nous taraudent l'esprit lors de la séance et nous rappelle la torture mentale dont il avait impeccablement abusé lors de sa trilogie sur la vengeance. Qu'est-ce qui est juste et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Jusqu'où a t-on le droit d'aller ?
La seule affirmation possible est que Park Chan-Wook s'affirme de plus en plus comme étant un réalisateur incontournable. Avec ce film d'une beauté rare, le réalisateur confirme son attirance artistique pour le péché et les interrogations qui vont avec. A chacun de ses films, il semble se réinventer et surprend à coup sûr ses spectateurs. Jusqu'où ira t-il ?
Note : 18/20
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